Comme chaque année, la fête de la Sainte-Barbe est une date importante pour rappeler l’engagement des soldats du feu.

Samedi 30 novembre, la célébration de la patronne des sapeurs-pompiers était l’occasion de procéder à la passation de commandement du centre des Sables d’Olonne entre le commandant Jérôme Réveillère et le commandant Lionel Faou. Au cours des cinq années passées à la tête du centre sablais, le commandant Réveillère aura connu des moments forts, notamment lors du dernier Vendée Globe avec l’accueil du skipper Didac Costa, un confrère de Barcelone qui a pu compter sur la solidarité du centre pour résoudre des galères de marin et faire son tour du monde. Des moments forts et des moments très difficiles, le commandant Réveillère s’est dit marqué par le carambolage sur la 2x2 voies ce 20 décembre 2016 et, bien entendu, ce drame encore frais dans nos mémoires, le naufrage du canot SNSM en ce triste vendredi 7 juin. Il quitte les Sables d’Olonne pour une nouvelle mission à la direction départementale de la Roche-sur-Yon.

Vendredi 13 décembre, c’est au sein du Conseil Départemental de la Vendée que s’est tenue la cérémonie du SDIS de la Vendée.

Gabriel, Miguel, Amélie, ces trois prénoms rappellent combien des épisodes météorologiques violents ont sévi pendant l’année 2019. Des événements pendant lesquels les pompiers de la Vendée, ont fait preuve de courage, de détermination, de solidarité, sont venus au secours des populations, n’écoutant que leur devoir.

Parmi les soldats du feu figurent en majorité des volontaires. Avec l’augmentation des interventions, notamment des secours à la personne, le besoin de nouvelles recrues se fait toujours plus grand dans les 75 centres de sapeurs-pompiers en Vendée. Aussi, il est important de saluer les municipalités et les entreprises qui apportent leur eau au moulin, je pense à Champ-Saint-Père qui offre les heures de garderie aux enfants d’un volontaire en exercice, à La Garnache et Talmont-Saint-Hilaire qui ont signé des conventions de disponibilité, à l’entreprise Routhiau de St Fulgent ou Odéon TP pour les mêmes conventions de disponibilité. C’est dans le souci de favoriser ces accords que j’ai cosigné un amendement du Sénat au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020. Celui-ci prévoit l’allègement des charges patronales afin d’encourager les employés à s’engager et les employeurs à recruter des pompiers volontaires. Et je compte sur mon collègue député de la majorité présidentielle Stéphane Buchou pour porter cet amendement à l’Assemblée Nationale.

Au-delà de cette disposition, c’est un régime législatif qu’il convient de revoir pour encourager le volontariat, devrais-je oser l’oxymore forcer le volontariat ? La dernière loi de sécurité civile date de 2004, loi de modernisation de la sécurité civile. La société a évolué, la technologie a évolué, cet été c’est un overboard qui mettait le feu à un mobile-home aux Sables d’Olonne. Les demandes ont évolué, le pompier est aujourd’hui appelé au secours quand les médecins généralistes manquent à l’appel. Les contraintes ont évolué également. Il importe de re-moderniser la loi, de permettre au citoyen d’être le premier acteur de la sécurité civile.

La France compte 195 000 pompiers volontaires, cela peut sembler important mais il n’en est rien à côté de pays européens comme l’Allemagne, 1,3 millions de pompiers volontaires. Ils sont 255 000 en Autriche, les volontaires représentent 99 % de l’effectif. La France peut faire mieux, beaucoup mieux, nous devons légiférer dans cette optique. Mais la France compte plus de 15 % de femmes, contre 8 % en Allemagne qui correspond également à la moyenne mondiale. C’est donc en endossant le casque de présidente de la délégation aux droits des femmes du Sénat que je félicite les femmes françaises nombreuses qui s’engagent au service des citoyens en tant que pompier, professionnelle ou volontaire.