Le samedi 5 juin, j’ai souhaité être présente au rassemblement à motos organisé aux Sables d’Olonne par l’association Team Moto Rêves, au profit de SOS Femmes Vendée afin de lutter contre les violences faites aux femmes.

Outre une sortie à motos, une pétition était organisée sur place pour alerter sur les violences morales dont sont victimes de nombreuses femmes, ainsi qu’une tombola dont les fonds récoltés ont été remis à SOS Femmes Vendée. Cette association vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales à chaque étape du parcours. Elle propose un service d’écoute téléphonique 24h/24-7j/7, d’hébergement, de permanences extérieures sur 7 sites du département, ainsi qu’un pôle enfants.

Alors que l’année 2020 a été marquée par une augmentation des violences conjugales exacerbées par le confinement, l’écart se confirme entre les annonces gouvernementales et la réalité budgétaire. La libération de la parole a permis de rendre audible, chiffrable, un fait de société inacceptable sans pour autant le circonscrire. La délégation aux droits des femmes que  je préside s’est beaucoup investie, a mené de nombreuses auditions pour contribuer à l’écriture de textes, notamment le projet de loi sur les violences sexistes et sexuelles. Comme je le rappelle dans les rapports que j’ai rédigés sur le sujet, l’arsenal législatif n’est rien sans les moyens. Ceux-ci font défaut, aujourd’hui encore, dans l’application des peines comme dans la prévention et l’éducation dès le plus jeune âge, dans les formations des acteurs en contact avec les enfants, les femmes ou les victimes de violences en général. Et, comme cela m’a été rapporté lors d’une réunion que j’ai organisée à La Roche-sur-Yon pour effectuer un premier bilan du Grenelle des violences faites aux femmes, la coordination des services impliqués (police, gendarmerie, justice, associations, santé) serait gage d’efficacité accrue.