Vendredi 7 juillet, j’ai participé à l’ouverture du festival « À tout vent », le rendez-vous international qui attire chaque année des passionnés de cerf-volant à Notre-Dame-de-Monts.

En préparant ma venue au festival « À tout vent », j’ai pu constater que le rendez-vous inspirait les journalistes qui, depuis 20 ans, rivalisent de bons mots pour annoncer ou rendre compte de l’événement. « À tout vent décolle », « bourrasque d’animations », « À tout vent prend son envol », « un festival en phase de décollage ». J’arrête là la liste des associations car, depuis 20 ans, À tout Vent inspire surtout à un public toujours plus nombreux des émotions géantes en couleur, suspendues sur fond de ciel bleu. Il est question de magie, de grâce, de poésie, d’émerveillement pour les petits comme pour les grands.

Avec le jardin du vent, une grande plage propice à la pratique du char à voile et l’océan pour la voile, la ville de Notre-Dame-de-Monts cultive son attachement au vent, multiplie les animations autour de cette source inépuisable d’énergie verte que nous semblons redécouvrir sous la contrainte du réchauffement climatique. 

En effet, avec notamment le développement du moteur à explosion et de l’électricité, le vent est principalement devenu une énergie de loisirs. Irrégulier, versatile, le vent ne semblait pas adapté à notre civilisation industrielle, moderne. Or, aujourd’hui, le vent est envisagé comme une solution vertueuse, une énergie moderne. Les éoliennes fournissent de l’électricité ou, comme c’est le cas en Vendée, produisent de l’hydrogène vert, le fret à la voile renaît de ses cendres, les cargos s’équipent de cerfs-volants. 

Cette année, nous avons voté le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. Bien que le projet de loi ait pu être considéré insuffisant par le Sénat, manquant d’ambition dans son ensemble, le texte adopté prévoit notamment l’accélération du déploiement des parcs éoliens en mer. J’entends que cette perspective n’est pas sans créer de polémiques dans l’opinion en raison des impacts visuels, des conséquences pour la pêche. La transition écologique génère souvent des tempêtes mais celle-ci s’impose à nous si nous voulons freiner le dérèglement climatique. 

Cependant, même avec la volonté d’un monde décarboné, nous ne verrons pas demain un porte-container tracté par un dragon. Non, car le dragon était à Notre-Dame-de-Monts, en compagnie d’une diversité de cerfs-volants qui ont, une nouvelle fois, enthousiasmé un public transporté dans les airs durant ces quatre jours, dos au vent et les yeux au ciel.

Bravo à monsieur le maire et son équipe, à l’association les Amis d’À Tout Vent pour l’organisation de la 20ème édition de cette fête du cerf-volant.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies destinés à améliorer la performance de ce site et à vous proposer des services et contenus personnalisés.

X