Vendredi 9 juin, une cérémonie était organisée pour le dévoilement d’une plaque en hommage à deux résistants des Sables d’Olonne, Alfred Roux et Pierre Bonneau.

« Il est plus facile de faire la guerre que la paix » a dit Georges Clemenceau dans son discours de Verdun, le 14 juillet 1919. En cent ans, cette déclaration ne s’est jamais démentie, la guerre nourrit les colonnes des journaux sans cesse autant qu’elle affame les peuples en détresse.

Afghanistan, Irak, Balkans, Yémen pour ne citer que quelques conflits récents. En cent ans, jamais les armes ne se sont tues et leur malheur s’exprime encore aujourd’hui à la porte de notre Europe, en Ukraine. Notre Europe qui a payé le lourd tribut du nazisme entre 1939 et 1945 avec la seconde guerre mondiale, conflit dont il était question ce 9 juin.

Se souvenir pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.

Je voudrais saluer l’association Grains de mémoire, sa présidente Line Roux et son vice-président Bertrand Lavigne, saluer les actions que mène l’association depuis de nombreuses années, saluer les graines de paix qu’elle sème autour de nous en préservant la mémoire de ceux qui ont osé dire non, ceux qui ont refusé l’ignominie de l’oppresseur, ceux qui ont payé leur courage au prix de leur vie.

Je voudrais également saluer le travail de mémoire mené tout au long de l’année par le président Yves Maréchal. Entretenir, conserver, transmettre, telles sont les missions du Souvenir Français qu’il porte et honore.

J’adresse mes félicitations aux élèves du collège Paul-Langevin pour leur implication à rappeler la mémoire d’Alfred Roux et de Pierre Bonneau. Ils sont les porte-drapeaux d’une génération qui saura dire non, qui ne pourra pas dire qu’elle ne savait pas.

Cette cérémonie a été, pour moi, l’occasion d’avoir une pensée pour le regretté Marcel Hordenneau, résistant et déporté, rescapé des camps de concentration nazi, qui, toute sa seconde vie durant, a battu la campagne vendéenne, et d’ailleurs, pour rappeler l’horreur des camps, cultiver la paix. Permettez-moi de le citer :

« Nous ne pouvons pas nous taire car nous sommes la voix des amis disparus.

Nous ne pouvons pas nous taire car l’oubli du passé crée de tragiques malheurs ».

La pose d’une plaque, tout comme la nomination de rues en hommage à des résistantes et des résistants, à des femmes déportées et des hommes déportés, contribue à ce devoir d’honorer ceux qui sont morts pour nous permettre de vivre, à cet effort de mémoire pour que jamais ne vacille la flamme d’un espoir de paix.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies destinés à améliorer la performance de ce site et à vous proposer des services et contenus personnalisés.

X