Après Saint-Avaugourd-des-Landes, Saint-Vincent-sur-Graon ou encore Poiroux, j’ai eu le plaisir d’inaugurer, le mercredi 3 juillet, une nouvelle médiathèque du réseau Vendée Grand Littoral.

Comme j’aime à le répéter, une médiathèque n’est pas simplement un endroit où il est possible d’emprunter un livre, un CD ou un DVD. Ce service ne constitue que la couverture d’un livre aux mille et un aspects. Une médiathèque est un lieu de vie, un lieu de liens, un lieu de culture et de savoirs, de découvertes… 

Il est fréquemment constaté que l’ouverture d’une nouvelle médiathèque attire de nouveaux utilisateurs et, en ce sens, l’équipement contribue à la revitalisation d’un centre-bourg. D’autant plus quand l’espace est mutualisé avec des services intervenant dans le champ de la cohésion sociale (PMI, CCAS, France Travail) et les maisons de services au public.

Créer ou agrandir une médiathèque est donc une sorte de résistance à un monde individualiste, à un monde virtuel bien que connecté puisque l’équipement vit avec son temps. Une médiathèque permet en effet de réduire la fracture numérique en constituant parfois l’unique accès à un ordinateur et à internet pour certaines personnes.

Vectrice de cohésion sociale et d’animation culturelle, l’action des médiathèques contribue à réduire les fractures sociales, à rendre accessible un ailleurs. « La lecture, c’est l’émancipation, c’est l’école de la citoyenneté », a dit Érik Orsenna, « Et tout ce qui peut permettre d’accéder à la lecture doit être encouragé ».

En 2021, une loi d’initiative sénatoriale a été votée pour donner un cadre législatif précis et ambitieux aux bibliothèques afin de garantir leur liberté d’accès, la gratuité d’accès et le pluralisme des collections. Dans son exposé des motifs, l’auteure du texte, ma collègue sénatrice d’Ille-et-Vilaine Sylvie Robert, écrivait : « À l'heure où expliquer et asseoir la prééminence des valeurs républicaines de notre Nation s'avère nécessaire, les bibliothèques favorisent l'exercice de la liberté, de l'esprit critique, des droits et devoirs des citoyens ». 

Puisse cette médiathèque demeurer un espace de liberté, une porte ouverte sur le monde, un refuge entre les pages, un embarquement vers l’imaginaire pour y nourrir un appétit de littérature gargantuesque, s’enivrer des effluves du parfum ou des Fleurs du mal, voyager autour du monde en 80 jours, s’engager dans un combat ordinaire.

Merci à monsieur le maire et son équipe municipale, à la communauté de communes Vendée Grand Littoral pour cette nouvelle médiathèque qui ouvre un nouveau chapitre dans la vie culturelle de Moutiers-les-Mauxfaits.

Merci aux bénévoles impliqués dans son fonctionnement.