Un an après avoir participé à l’ inauguration du centre-bourg de Poiroux - avec le cabinet médical, le café et la place rénovée -, j’ai eu le plaisir d’inaugurer la médiathèque qui vient écrire un nouveau chapitre dans le grand livre de l’histoire de Poiroux.

Pour reprendre les propos d’Érik Orsenna, « la lecture, c’est l’émancipation, c’est l’école de la citoyenneté. Et tout ce qui peut permettre d’accéder à la lecture doit être encouragé ».

Au fil de mes visites dans les communes, j’ai pu constater à chaque fois qu’une partie de la population redécouvre la lecture suite à la création ou à l’agrandissement d’une bibliothèque.

La bibliothèque n’est pas seulement un lieu de culture ou de connaissances, elle est un lieu de vie, de cohésion sociale, d’animation culturelle, d’ouverture au monde. L’action des bibliothèques est une composante majeure pour réduire les fractures sociales. À l’instar des équipements inaugurés l’an dernier, elle participe à la revitalisation d’un centre-bourg.

Créer ou agrandir une bibliothèque est une sorte de résistance à un monde moderne individualiste et connecté. Un domaine où le papier est roi. Et cela fait écho à la journée que j’ai organisée ce lundi avec ma collègue Anne-Catherine Loisier, sénatrice de Côte-d’Or. Une journée consacrée aux forêts et à la ressource bois, ce bois nécessaire pour la fabrication de papier, ces forêts si importantes pour monsieur le maire qui m’a accompagné tout au long de la journée. De la plantation d’un arbre à son exploitation, il y a toute une vie que trop de citoyens ignorent. La forêt est pour chacun de nous un lieu de promenade, de cueillette et nous ne mesurons pas la valeur de cet écosystème indispensable à notre vie en société. Les nombreux incendies que nous avons subis au cours de l’été n’ont pas pour seule répercussion un paysage dégradé, il est avant tout question de captation de CO2, de filtration de l’eau, de fourniture de bois pour le chauffage, pour la construction, pour le papier. Il est question de faune, de flore, d’équilibre écologique. Il est question d’économie, d’industrie, d’emplois.

Avant d’être papier, la forêt est pareille à la bibliothèque que nous inaugurons ce jour. Un vaste monde plein de mystères, plein de savoirs. Un espace propice à la rêverie ou à l’étude. Un lieu d’émerveillements, de fantasmes et de peurs. Ses chemins sont autant d’histoires, de souvenirs, de découvertes que ceux parcourus au fil des lignes de chacun des ouvrages que vous pourrez consulter, lire ou dévorer dans cette médiathèque.

S’il est dit qu’un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Par extension, une bibliothèque qui s’ouvre ou s’agrandit est une promesse d’éternité. Longue vie à la nouvelle médiathèque de Poiroux.

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