Découverte de vestiges gallo-romains, COVID, augmentation du coût des matériaux, liquidation d’un prestataire, la construction de la salle des fêtes a tellement été retardée qu’elle aurait pu s’appeler Désirée. Mais avoir été contraint de franchir autant d’obstacles pour y parvenir mérite, en définitive, qu’elle soit baptisée du nom de la déesse gauloise associée au cheval.

Je partage les propos de monsieur le maire quand il dit qu’il n’est pas cohérent que des fouilles qui participent à notre histoire collective et nationale impactent financièrement une collectivité locale et compromettent ainsi la réalisation d’un projet. La prise en charge des fouilles devrait revenir à l’État et il convient d’étudier les conditions de cette évolution nécessaire.

C’est cette même logique qui a prévalue dans l’évolution du zéro artificialisation nette voulue par le Sénat concernant les grands projets. Initialement, ceux-ci étaient imputés dans le droit à construire des communes. Or, il n’était pas logique qu’une commune qui se voit imposer un projet, comme le passage d’une autoroute par exemple, soit amputée d’une partie de son droit à construire. Et si ce n’est pas une autoroute, cela vaudra aussi pour des portions de trois voies…

Bravo à monsieur le maire et son équipe d’avoir mené à bien ce projet de salle des fêtes malgré les difficultés. Peut-être que ce besoin de faire la fête à Bouillé-Courdault est également un héritage de vos ancêtres gaulois. Puisse-t-elle être débridée sous le patronage d’Epona.

L’inauguration s’est achevée par un hommage du maire à Fabienne Proust, secrétaire de mairie à Bouillé-Courdault depuis 30 années. À cette occasion, j’ai eu l’honneur de lui remettre une médaille du Sénat.

Pour les habitants des petites communes, les secrétaires de mairie représentent le premier service public de proximité. Ils sont le principal – et parfois unique – collaborateur du maire. Or plus de 1 900 postes de secrétaires de mairie sont actuellement vacants. Et près d’un tiers des agents aujourd’hui en poste partiront à la retraite d’ici 2030. Consciente de cette problématique, la délégation du Sénat aux collectivités territoriales et à la décentralisation a rédigé un rapport d’information « Attractivité du métier de secrétaire de mairie - Faire de la fonction de secrétaire de mairie un véritable métier ! » au sein duquel sont formulées 17 recommandations.

Plusieurs d’entre elles figurent dans la proposition de loi, adoptée à l’unanimité en première lecture le 14 juin dernier, visant à revaloriser le métier de secrétaire de mairie. Le texte entend « rendre le métier de secrétaire de mairie plus attractif au regard de son utilité́ majeure pour nos territoires, notamment les plus ruraux, mais aussi à reconnaître les agents - des femmes à 94% - qui l’exercent aujourd'hui ». Dans ce contexte, la proposition de loi prévoit notamment :

  • la création d’une voie de promotion interne dérogatoire ;
  • la création d’une formation initiale qualifiante ;
  • le bénéfice d’un avantage spécifique d’ancienneté.

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