Lundi 17 juin, une résidence habitat jeunes, extension d’un foyer de jeunes travailleurs, était inaugurée aux Sables d’Olonne.

Le logement en Vendée n’est pas un problème. Non, c’est un gros problème.

En Vendée, l’habitat secondaire et les locations courte durée ont déstabilisé un marché déjà fragile. Faute de biens disponibles, il est de plus en plus difficile de se loger sur la côte et dans de nombreuses communes de Vendée, même en disposant de revenus conséquents.

J’étais récemment à l’Île d’Yeu pour échanger avec madame le maire sur cette problématique d’autant plus prégnante dans les territoires insulaires. Elle m’a notamment fait part d’une tendance aussi surprenante qu’inquiétante. L’immobilier insulaire est considéré comme un placement rentable. Aussi, les agences immobilières de l’Île d’Yeu reçoivent des appels d’acheteurs potentiels qui veulent uniquement investir, ils ne veulent pas y vivre, y passer des vacances, louer. Non, ce n’est pas la destination qui les intéresse, ils veulent investir et s’il n’y a rien d’intéressant sur plan à Yeu, ils s’orienteront vers l’île de Ré, Oléron ou Belle-Île.

Aux Sables d’Olonne, il est plus facile de trouver un travail qu’un logement. Sauf que l’un ne va pas sans l’autre et nos entreprises peinent donc à recruter. À cela s’ajoute la crise du bâtiment - le nombre de mises en chantier de logements a chuté de 22 % en 2023.

Au Sénat, nous avons pleinement conscience de cette situation. Plusieurs textes ont été discutés lors de cette session pour recréer du logement vacant. 

Le 21 mai, nous avons adopté la proposition de loi sur l’encadrement des meublés de tourisme. Ainsi, nous entendons lutter contre la pénurie de logements à l’année. J’ai notamment déposé un amendement pour délimiter des quotas d’autorisations temporaires de changement d’usage sur l’ensemble du territoire des communes insulaires métropolitaines.

Le texte aborde également la fiscalité des meublés touristiques. La situation impose que nous parvenions à un accord pour que les locations à l’année, pour loger des travailleurs, des étudiants, des familles, soient plus intéressantes fiscalement que des locations type Airbnb.

Par ailleurs, en août 2023, le gouvernement a publié un décret modifiant le champ d’application de la taxe annuelle sur les logements vacants. Je me suis particulièrement impliquée sur ce dossier, notamment aux côtés de monsieur le maire des Sables d’Olonne, pour obtenir l’évolution du périmètre des zones tendues et permettre ainsi d’instaurer un dispositif fiscal favorable à la location à l’année.

J’ai conscience que ces dispositifs pallient une pénurie d’offre à court terme plus qu’ils ne constituent une solution concrète. Nous pouvons tout de même convenir qu’ils apportent une pierre législative à l’édifice vacillant de l’offre en logements. Et je continuerai de porter ces sujets, notamment à partir des pistes de solutions proposées par Escalesouest.

La résidence inaugurée ce 17 juin est une réponse concrète. Elle constitue une offre de logements à loyer modéré pour des apprentis, travailleurs et étudiants, pour une population qui ne pouvait se loger aux Sables d’Olonne pour des considérations financières ou d’offre disponible. Il est heureux que des associations comme Escalesouest, associée à Vendée Logement, puissent proposer des résidences à destination des jeunes, que cette résidence conforte l’offre de 58 logements déjà existante dans la résidence Le Spi.

Bravo à Escalesouest et Vendée Logement pour cet investissement, pour cette pierre supplémentaire à l’édifice renforcé de l’offre en logements.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies destinés à améliorer la performance de ce site et à vous proposer des services et contenus personnalisés.

X