EN VENDÉE
Inaugurations à Montréverd
Samedi 28 janvier, la commune nouvelle de Montréverd inaugurait trois réalisations qui s’inscrivent dans la revitalisation des centres bourgs des communes déléguées : un pôle mairie-bibliothèque-salles multifonctions, les réaménagements des pourtours de la Salle et du Parc Concorde. L’ensemble est situé sur la commune déléguée de Saint-Sulpice-Le-Verdon.
Fusionner des communes pour constituer une commune nouvelle constitue vraisemblablement un acte plus simple que d’en assurer la cohésion. S’il n’y a pas une véritable volonté politique de fusionner les communes, la mutualisation est préférable, le partage des frais de la débroussailleuse ou du temps de travail des agents vaudront toujours mieux qu’une mauvaise union.
Avec la baisse des ressources, la crise des vocations – élu n’est pas une mission facile – ou encore la difficulté d’exister au sein d’une intercommunalité, je peux comprendre que la commune nouvelle puisse constituer une alternative plus qu’une volonté. Ou, au contraire, une opportunité.
Comme je l’évoquais dans ma récente newsletter, faisons des crises l’énergie du changement. C’est, je veux croire, ce qui a prévalu quand Mormaison, Saint-André-Treize-Voies et Saint-Sulpice-le-Verdon ont décidé de s’unir pour le meilleur.
Aussi, après sept années de fusion,qu’en-est-il à Montréverd ?
Sept années. Il est dit que cela représente un cycle dans un couple, dans la vie en général. Ce nouveau pôle, cette nouvelle centralité vient, en quelque sorte, confirmer la réalité de Montréverd comme commune nouvelle unifiée plus que le conglomérat de trois communes distinctes.
Une centralité et des aménagements structurants. Je ne rappellerai jamais assez l’importance d’une bibliothèque. J’ai souvent pu constater que la création ou l’agrandissement d’une bibliothèque permettent qu’une partie de la population redécouvre la lecture. La bibliothèque n’est pas seulement un lieu de culture ou de connaissances, elle est un lieu de vie, de cohésion sociale, d’animation culturelle, d’ouverture au monde. L’action des bibliothèques est une composante majeure pour réduire les fractures sociales. Créer ou agrandir une bibliothèque est une sorte de résistance à un monde moderne individualiste et connecté.
Le réaménagement du Parc Concorde pour la partie sportive, le réaménagement de la place de l’Europe pour la partie détente, des nouveaux aménagements mis à la disposition des associations. Ce sont ainsi quatre pôles accessibles et intergénérationnels, un ensemble d’équipements, qui favorisent la vie en société, la convivialité.
Une réalisation qui s’inscrit dans la revitalisation des centres-bourgs, préoccupation essentielle pour le dynamisme de nos communes et sujet prioritaire pour le Sénat, représentant des collectivités. De nombreux dispositifs sur cette question, inspirés par notre institution, ont été votés, en 2018, dans la loi ELAN. Pour juger de sa pertinence et son efficacité, une commission conjointe de contrôle a été créée au Sénat et elle a rendu son rapport en septembre dernier.
Si le premier bilan de la loi ELAN est globalement positif dans son volet revitalisation, la commission déplore cependant un manque de financements et la complexité de sa mise en œuvre. Elle a ainsi émis 14 recommandations pour que ce dispositif puisse perdurer et être amélioré.
À ces 14 recommandations, j’ajouterai une quinzième : s’inspirer de Montréverd. D’autant plus que, en ayant pour maire le président du syndicat des déchets Trivalis, la commune attache une attention particulière à l’environnement. Ce qui tendrait à inscrire Montréverd comme une commune nouvelle vertueuse, sinon exemplaire.
Bravo à monsieur le maire et aux maires délégués, à toute l’équipe municipale pour ces réalisations qui contribuent au bien vivre à Montréverd.