EN VENDÉE
Journée internationale pour les droits des femmes
En cette journée particulière du 8 mars, je suis allée à la rencontre d’acteurs vendéens qui s’engagent et militent en faveur du droit des femmes, défendent et accompagnent les femmes.
Nous entendons toujours plus parler de mixité et d’égalité. Pourtant, dans les faits, les écarts demeurent, les discriminations persistent. Sans égalité point de reddition, les femmes, les mères, les filles demeureront bien majoritaires pour subir les violences de notre société.
Femmes élues de la Vendée
L’association Femmes élues de la Vendée, qui compte 72 adhérentes, vise à promouvoir l’engagement des femmes en politique. Autour de sa présidente Isabelle Rivière, maire de Treize-Septiers et vice-présidente du Conseil départemental, nous étions une vingtaine de femmes réunies symboliquement sur la place Simone Veil à la Roche-sur-Yon.
Depuis les dernières élections municipales, 54 femmes occupent la fonction de maire. Elles n’étaient que 30 en 2014.
Planning familial
J’ai retrouvé le Planning familial sur la place Napoléon à la Roche-sur-Yon.
Le mouvement mettait en avant les « Premières de corvée ». Exerçant les métiers les plus précaires, les femmes sont les premières à subir les conséquences de la crise sanitaire que nous vivons actuellement : Chômage, temps partiel, violences conjugales. Les paroles de Simone de Beauvoir ne résonnent que plus devant ce constat, « n'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question ».
CIDFF
La présidente Françoise Rampillon-Mignon et la directrice Fabienne Linard ont organisé une rencontre avec le préfet de Vendée Benoit Brocart au siège du CIDFF 85 pour présenter les missions de l’association.
Si le Grenelle des violences faites aux femmes a libéré la parole, la crise sanitaire et l’actualité ont fortement impacté l’activité du CIDFF.
L’association propose un accompagnement global, anonyme et gratuit, sur les plans juridique (permanence juridique d’accès aux droits) et/ou professionnel (bureau d’accompagnement individualisé vers l’emploi), des outils pour se reconstruire et tendre vers l’autonomie, reprendre confiance en soi. « Toutes les femmes que nous recevons sont courageuses. Elles viennent nous voir, dévoilent leur intimité et entreprennent des démarches qui souvent les précarisent ». En moyenne, le CIDFF 85 suit 60 personnes par an.
12 permanences sont réparties sur le département de la Vendée, le préfet assure le CIDFF de son soutien pour aider l’association à se développer par le biais des Maisons France Services.
La délégation aux droits des femmes mène actuellement une étude sur la situation des femmes dans les territoires ruraux. Au travers des auditions et tables-rondes déjà menées, il apparaît que l’accès à l’information est un réel souci en milieu rural. Difficulté d’autant plus préjudiciable quand elle est conjuguée avec le relatif isolement de certaines femmes dans nos campagnes.
Maire de la commune de Treize-Septiers, Isabelle Rivière souligne que le maire est souvent le premier interlocuteur des femmes en danger. Elle estime qu’une collaboration plus étroite avec les différents interlocuteurs, voire une formation spécifique à l’attention des élus, permettrait un meilleur accueil de la parole.
Visioconférence
Je remercie mon collègue Loïc Hervé, sénateur de la Haute-Savoie, membre de la délégation aux droits des femmes, pour son invitation à intervenir dans la visioconférence qu’il a initiée avec Valérie Ferrarini et Christine Burki, ambassadrices du réseau Élues Locales en Haute-Savoie, en lien avec ses collègues de la Haute-Savoie Cyril Pellevat et Sylviane Noël.
Plus de 100 élu(e)s ont assisté à cette réunion au cours de laquelle j’ai pu exposer mon engagement et le travail de la délégation aux droits des femmes.
Témoignage
Mes collègues Michel Savin et Frédérique Puissat, sénateurs de l’Isère, m’ont invité à figurer dans les colonnes du document qu’ils ont édité à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes. Aux côtés du président du Sénat Gérard Larcher et de plusieurs parlementaires, j’ai témoigné de mon engagement en tant que première femme sénatrice de la Vendée et évoque le travail de la délégation aux droits des femmes que j’ai l’honneur de présider.