Vendredi 8 juin, j’ai participé à la cérémonie donnée à l’occasion du 60è anniversaire du Centre Militaire de Formation Professionnelle (CMFP), de Fontenay-le-Comte, en présence de la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées Geneviève Darrieussecq.

Une revue des troupes et la remise de décorations ont précédé l’inauguration d’un bâtiment rénové pour l’accueil des militaires blessés, doté d’une rampe permettant l’accès des personnes à mobilité réduite. Symboliquement, le bâtiment a été baptisé « Ginkgo », du nom de l’arbre (ginkgo Biloba) planté à proximité. Symbole de la reconstruction, c’est la première variété à avoir repoussé après l’explosion nucléaire d’Hiroshima du 6 août 1945.

Unique au sein des armées, le CMFP prépare, depuis 1958, le retour du personnel militaire à une carrière civile. Chaque année, près de 1 600 stagiaires (issus des trois armées, de la gendarmerie et des directions et services) sont accueillis pour suivre une formation adaptée à leur projet professionnel. Après un bilan d’orientation, le stagiaire peut bénéficier, si nécessaire, d’une remise à niveau des connaissances académiques avant d’entamer une formation professionnelle. Aéronautique, bâtiment, tertiaire et services à la personne, transport et logistique… le CMFP forme dans plus de 80 domaines et accompagne les futurs civils dans leurs démarches. En 2017, 83 % des stagiaires ont trouvé un emploi en moins de six mois, 98 % ont obtenu un titre professionnel.  Avec le CMFP, les anciens militaires sont ainsi armés pour mener des offensives sur un marché, se lancer dans une guerre des prix, identifier une cible marketing…

Le CMFP est installé sur le casernement qui abritait le 137è régiment d’infanterie. « Tenace dans la défense, redoutable dans l’attaque », telle était la devise du régiment, dissous en 1963, qui a obtenu la légion d’honneur pour, entre autres, avoir enlevé le drapeau du 68è régiment allemand le 27 août 1914.