A l’invitation de la présidente Françoise Rampillon Mignon, j’ai tenu à être présente ce jeudi 9 septembre au CIDFF 85 (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles) pour inaugurer les nouveaux bureaux et fêter 40 ans de lutte et d’engagement.

Quelques semaines après mon élection à la présidence de la délégation aux droits des femmes, le président Emmanuel Macron déclarait, le 25 novembre 2017, l’égalité entre les femmes et les hommes grande cause du quinquennat. Ainsi, il aura suffi d’un discours pour que la délégation aux droits des femmes perde son statut péjoratif de repère de femmes pour être justement et enfin considérée comme une priorité, une cause, un combat.

Au lendemain de l’affaire Weinstein, des hashtag metoo et balance ton porc, plusieurs textes ont été votés au Parlement. La délégation aux droits des femmes du Sénat s’est impliquée dans leur écriture, a apporté sa pierre à l’édifice législatif pour mieux protéger les femmes des violences sexuelles et sexistes, des violences conjugales, pour plus d’égalité et de mixité dans les entreprises, pour plus de présence dans les mandats électifs, qu’ils soient professionnels ou institutionnels. La vigilance demeure et nous progressons. Les mentalités évoluent. Progressivement, l’homme tend à devenir l’égal de la femme. N’oublions pas que le combat qui se joue n’est pas une opposition mais un accord gagnant/gagnant, l’égalité profite à tous.

Malgré tout, ces évolutions qui se décident dans les urnes et au Parlement ne seraient que vœux pieux sans l’action et le relais d’associations, comme le CIDFF 85, qui oeuvrent sur le terrain, qui accueillent, informent, orientent, accompagnent des femmes vers l’égalité, vers la sécurité, vers un avenir meilleur.

Au travers de cette inauguration, j’ai salué toutes les actions que le CIDFF mène au quotidien depuis 40 ans et remercié la présidente et son équipe pour leur soutien dans mes différentes initiatives en Vendée. Ce fut le cas pour la venue d’Ernestine Ronai et d’Edouard Durand en novembre 2018, ou encore dans l’organisation du suivi du Grenelle de lutte contre les violences faites aux femmes en mars 2020, soit quelques jours avant le confinement au cours duquel le CIDFF a su rester à l’écoute de femmes contraintes d’être enfermées 24 heures sur 24 avec leur bourreau. « Il suffira d’une crise » nous avait prévenu Simone de Beauvoir.

Je souhaite pourtant que ces locaux modernes, que cet environnement accueillant ne soit pas plus fréquenté que les précédents, voire le soit moins. Je souhaite que ces bureaux demeurent calmes, que cette coquille demeure vide. Vide de femmes battues dans un monde où l’égalité serait une norme et non plus un combat. Il faut savoir rêver, c’est ce qui nous tient éveillés !

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