Le 20 janvier 2020, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat les CM2 de l’école Saint-Paul des Sables d’Olonne. Ce plaisir était d’autant plus grand que ces élèves ne venaient pas à Paris pour faire simplement du tourisme, ils sont venus à Paris pour arpenter les lieux de notre histoire, de notre République française. L’Hôtel de Ville, le Sénat, le Panthéon, les Invalides et, pour clôturer cette riche journée, j’ai eu l’honneur de les accompagner pour raviver la flamme du soldat inconnu à l’arc de Triomphe.

Le 2 juillet 2021, j’ai eu le plaisir de les retrouver pour la remise du prix de l’éducation citoyenne qui est venu couronner ce voyage sur le thème des symboles de la République.

Je voudrais tout d’abord remercier l’école Saint-Paul et les enseignants qui ont contribué à la réalisation de ce voyage. Aller à Paris avec sa classe est toujours un événement pour les enfants, une expédition, un rêve. Les centres d’intérêt ne manquent pas : la Tour Eiffel, Notre-Dame, Montmartre, les musées du Louvre, d’Orsay, les Champs-Élysées... Le thème des Symboles de la République fait peut-être moins rêver sur le papier mais il n’en demeure pas moins essentiel, l’imaginaire fait place au concret de notre histoire. Ces enfants ont eu accès à des lieux qui ne sont pas ouverts à tous, ce voyage restera pour eux un moment privilégié sur le chemin de la citoyenneté. Ils auront toute la vie pour monter au 3^ème étage de la tour Eiffel, admirer la Joconde ou dépenser des fortunes dans des sacs à main… Ils n’auront pas tous les jours l’honneur de raviver la flamme.

J’ai profité de cette remise de prix pour délivrer un message à ces jeunes citoyens au lendemain des élections départementales et régionales qui ont connu un taux d’abstention record. Nous leur demandons déjà de sauver notre planète mais j’ai souhaité leur confier une mission supplémentaire : sauver la démocratie.

Je leur ai rappelé que le droit de vote est un des fondements de notre démocratie. Quand on refuse aux citoyens le droit de voter, cela s’appelle une dictature. Dans une dictature, on ne choisit pas son président ou son maire. C’est donc une chance de pouvoir voter et choisir. Si je suis sénatrice aujourd’hui, c’est parce que des citoyens élus m’ont choisie parmi d’autres candidats pour les représenter au Sénat, pour voter les lois. 

Ils sont des citoyens même s’ils n’ont pas encore l’âge de voter. Et c’est pourquoi je leur ai confié une mission, celle de dire à leurs parents, grands-parents, oncles, tantes, aux adultes qu’il faut aller voter car voter, c’est choisir son avenir.

Je félicite ces jeunes citoyens pour le prix de l’éducation citoyenne qu’ils viennent de recevoir. J’espère que cette distinction leur donnera envie de s’engager, d’offrir leur énergie et proposer leurs idées dans une association, dans une mairie, un hémicycle et, pourquoi pas, devenir Président de la République.