Il faut bien le reconnaître, il est loin le temps où nous attendions chaque jour le passage du facteur. Pour nos jeunes, la boîte aux lettres est un OFNI, objet fixe non identifié, sans réel intérêt. À l’heure des mails, des sms, des smartphones, des réseaux sociaux, les pensées amicales depuis l’Île d’Yeu s’échangent sur Instagram ou WhatsApp. Recevoir du courrier devient de moins en moins fréquent. Comment peut-on concevoir de se déplacer pour acheter un timbre et poster un courrier, attendre deux jours minimum pour recevoir un papier que l’on peut imprimer ou que l’on peut archiver, alors qu’une paire de baskets peut être livrée gratuitement en moins de 24 heures.

Il faut bien le reconnaître, il est de plus en plus rare de recevoir autre chose que des factures, sinon, comme c’est le cas en cette période, des documents officiels pour la déclaration des impôts. Qui plus est, ce ne sont plus des timbres mais des affranchissements automatiques. Le timbre rouge a même disparu depuis le 1er janvier 2023. Les facteurs font du service à la personne, les bureaux de poste deviennent des tiers-lieux. Le courrier se fait rare et les métiers de la Poste évoluent.

Il faut bien le reconnaître, n’en déplaise aux philatélistes, le timbre-poste n’est pas un support d’avenir. Et pourtant…

Et pourtant je n’ai pas hésité une seule seconde quand monsieur le Maire m’a sollicitée pour apporter mon soutien à l’émission d’un timbre-poste afin de commémorer les 600 ans de l’église Notre-Dame de l’Assomption. Aussi menacé soit-il, le timbre-poste demeure un support officiel, une valeur. Obtenir l’édition d’un timbre-poste est une distinction, la considération de représenter un événement notable d’envergure nationale. Cette année, des timbres seront notamment édités en hommage à Nelson Mandela, Maria Callas, l’Orient-Express, les bourdons de Notre-Dame, la Tour Eiffel.

La date de mise en vente « 1er jour » entame de belle manière le 600ème anniversaire de Notre-Dame de l’Assomption. Monument historique, chef-d’œuvre architectural gothique, l’église sera plus que jamais au cœur de la ville qui bat au rythme de la plus ancienne cloche de Vendée avec la publication d’un livre, la programmation de concerts, d’expositions et de conférences. La richesse et la variété des animations programmées d’avril à octobre est l’œuvre du « Comité exécutif 600 ND » (composé des principaux adjoints et conseillers municipaux de la Ville, de la communauté de communes du Pays de Fontenay-Vendée – représentée par le 2nd VP en charge du tourisme, de la culture et de la communication -, de l’association des Amis du Patrimoine Religieux et de l’Association diocésaine de Luçon) à qui j’adresse mes sincères félicitations.

Il faut bien le reconnaître, le timbre-poste n’est pas un support d’avenir mais, pour le plus grand plaisir des philatélistes et pour la Vendée, il inscrit les 600 ans de Notre-Dame de l’Assomption dans la postérité.

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