Vendredi 9 juillet, j’ai souhaité m’associer à la mobilisation pour le maintien des Urgences et du SMUR à l’hôpital de Luçon, aux côtés des élus, des associations de défense des services publics et de la santé du bassin de vie de Luçon, des personnels de santé et de la population.

Les menaces qui pèsent sur ces services de proximité essentiels à la population mettent en péril la pérennité de l’hôpital, l’accès aux soins pour tous et l’attractivité du territoire.

Depuis une année, le site hospitalier du Sud-Vendée est soumis à des fermetures successives de certains services, les élus craignent une fermeture définitive. La population a besoin d’un hôpital qui au contraire, du fait de ses équipements, peut et doit développer ses activités.

J’ai été alertée sur la dégradation, notamment la nuit, du service des Urgences et du SMUR pouvant conduire à sa fermeture. Face au manque de personnels soignants et afin de coordonner l’ensemble des acteurs pour réaffirmer son maintien, des rencontres sont organisées réunissant les services de l’Etat, les élus locaux, l’ARS Pays de la Loire, la direction du centre hospitalier départemental, les professionnels de santé du secteur de Luçon concernés et l’association de défense d’usagers du service public du Pays de Luçon. La situation connait des évolutions, passant d’une fermeture annoncée à une procédure dégradée puis récemment une procédure adaptée mais sans garantie de pérennité.

Consciente de l’importance majeure de maintenir et développer les services de soins sur le territoire, j’ai adressé un courrier au ministre des solidarités et de la santé Olivier Véran, sollicitant une rencontre afin d’exposer la situation du site hospitalier et les difficultés de son fonctionnement actuel. Le maintien permanent d’un accès aux soins de qualité sur ce bassin de vie de plus de 70 000 habitants et de 130 000 habitants en période estivale est indispensable et la mise en place de moyens humains et budgétaires s’impose.

Il manque 25 médecins urgentistes en Vendée pour assurer les services dans de bonnes conditions. Dans de nombreuses régions, des établissements doivent faire face à une pénurie de soignants qui résulte directement des conditions dégradées d’exercice du travail, débouchant sur un manque d’attractivité des emplois. La pandémie a accentué le constat que notre système de santé recèle de graves faiblesses, il est nécessaire de le repenser de façon globale par des réformes et des adaptations. Le Ségur de la santé s’est fixé comme objectif de le rénover pour le rendre plus efficient et adaptable au bénéfice de tous : patients, soignants, élus.

Donnons les moyens aux soignants de faire leur travail pour la bonne santé de tous !