EN VENDÉE
Port-du-Bec
A l’issue de la visite de la commune de Bouin, monsieur le maire Thomas Gisbert m’a accompagnée au Port-du-Bec à la rencontre de deux entreprises : Navalu et Lhyfe.
Navalu
Dirigée par Marc Pelletier qui a racheté l’entreprise en 2021, Navalu est spécialisé depuis 30 ans dans la construction de navires en aluminium. Ses marchés principaux sont l’ostréiculture, les navires à passagers (dont des bateaux à hydrogène) et les CTV (Crew Transfer Vessels, navires de transfert d’équipages, notamment pour les plateformes éoliennes offshore). Le chantier produit 2 à 3 bateaux par mois (sur 11 mois).
Cette visite a été organisée car la société rencontre plusieurs difficultés pour asseoir son développement. En l’occurrence, l’extension de ses ateliers est contrainte par la réglementation environnementale (loi littoral, PPRL) et la configuration du site qui, bien que zone d’activité, est soumis à une forte affluence estivale.
Le conflit ukrainien a une influence importante sur le cours (le prix de la tonne a augmenté de 60 % en 1 an) et l’approvisionnement (délais incertains) en aluminium.
En plus des projets d’extension, monsieur Pelletier me sensibilise à des sujets comme la taille de certains navires, les taxes sur l’importation d’aluminium, les appels d’offres publics… Autant de sujets que je vais porter à Paris en raison des enjeux tant économiques qu’écologiques.
Lhyfe
Alors que le prix des énergies subit une hausse importante, l’hydrogène apparaît comme une alternative de production d’énergie aux nombreux avantages, notamment l’impact carbone ou l’indépendance énergétique.
Faute d’avoir pu être présente à l’inauguration du site le 30 septembre 2021, je souhaitais profiter de ma venue à Bouin pour rencontrer les dirigeants de cette société novatrice.
L’usine Lhyfe est le premier site de production industrielle d’hydrogène renouvelable au monde de Bouin, elle produit un hydrogène vert à partir d’éoliennes qui assurent l’approvisionnement électrique.
Des éoliennes qui assurent l’apport en énergie, de l’eau de mer, quelques manipulations (sous haute surveillance) et vous obtenez de l’hydrogène d’un côté, de l’oxygène de l’autre. L’équation paraît tellement simple que c’en est troublant. D’autant plus que cette première usine révolutionnaire constitue, en définitive, un laboratoire terrestre avant le déploiement d’autres sites de production en mer. L’aventure de la Lhyfe n’en est qu’à ses débuts !