EN VENDÉE
Rénovation de la salle du Genêt
Le 28 septembre, Monsieur le Maire de La Garnache François Petit inaugurait les travaux de rénovation de la salle du Genêt.
Projet de loi relatif à l’énergie et au climat, projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, projet de loi d’orientation des mobilités. Ces trois textes que nous avons voté ou discuté ces derniers mois ont en commun qu’ils incitent les collectivités et les citoyens à l’économie, à l’écologie, au respect de l’environnement, à prendre soin de notre planète en surchauffe. Le sujet n’est pas récent. En 2002, notre défunt président Jacques Chirac déclarait « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». C’est en quelque sorte ce que nous dit aujourd’hui Greta Thunberg. Aussi décriée soit-elle actuellement, elle a mené dans son sillage une génération, celle de nos enfants et petits-enfants, dans un engagement écologique, elle nous met, nous adultes, consommateurs, décideurs, devant nos responsabilités, ces mêmes responsabilités qu’énonçaient notre ancien président à Johannesburg lors du sommet de la Terre, en 2002 : « Le réchauffement climatique est encore réversible. Lourde serait la responsabilité de ceux qui refuseraient de la combattre ».
La Garnache ne sera pas de ceux-là… En effet, la commune est engagée dans une démarche de croissance verte et cette nouvelle réalisation, la rénovation de la salle du Genêt, s’inscrit dans cette logique de consommer moins, de consommer mieux, de produire propre.
Isolation des murs et du plafond, installation d’un nouveau chauffage, remplacement des menuiseries, ce sont autant d’investissements qui allègent la facture énergétique. Et tout le monde sait que l’énergie la plus propre est celle que nous ne produisons pas, nous n’utilisons pas.
Sauf si elle vient du toit ! Il est vrai qu’en équipant la toiture d’une centrale photovoltaïque, en transformant l’énergie du soleil en électricité, le bâtiment pourra tendre vers un équilibre énergétique, voire un excédent. Cela a pu se faire grâce à une collaboration avec le SYDEV et je voudrais en profiter pour saluer le travail mené par ce partenaire, au service des vendéens en faveur des énergies vertes. Notre département fait ainsi figure de précurseur dans le domaine de la transition énergétique. Et ce malgré les multiples freins à son déploiement. Qu’il s’agisse de l’éolien ou du photovoltaïque, la chose n’est pas aisée. Le parc éolien offshore est un parfait exemple de cette complexité où s’entremêlent des arguments économiques, écologiques, esthétiques. Ou encore des oppositions réglementaires. Puisque la toiture de la salle du Genêt est équipée de panneaux solaires, cela m’évoque le projet d’une centrale photovoltaïque sur l’Île d’Yeu. La commune souhaite déployer sur l’île, sur un ancien site d’enfouissement technique interdit d’accès, une centrale photovoltaïque afin de réduire sa dépendance aux hydrocarbures et, comme à la Garnache, poursuivre un engagement dans la transition énergétique. Or, ce projet se retrouve bloqué par la loi littoral. Avec le maire de l’Île d’Yeu, j’ai défendu le dossier au ministère de la transition écologique et solidaire. Le site n’est pas constructible, il est pollué, il se trouve à l’abri des regards par une haie, c’est le seul espace disponible pour une telle installation. Rien n’y fait, la sacrosainte loi Littoral l’emporte sur la transition énergétique. Je suis très attachée à la loi Littoral et il ne saurait être question de la saborder en l’état. Je suis par contre favorable à des adaptations cadrées afin de favoriser la transition. C’est une évidence d’autant plus criante sur une île qui, par définition, est isolée et dépendante du continent. Ailleurs, toujours en Vendée, c’est un projet mêlant photovoltaïque et éco-pâturage qui échauffe les esprits. Je ne suis pas là pour juger de la pertinence d’une action pour ou contre une éolienne, pour ou contre une centrale photovoltaïque. Non, le changement n’est pas une chose facile, il faut une certaine dose de courage et de conviction pour partager plus qu’imposer ses ambitions vertueuses. La Garnache, avec cette réalisation et l’ensemble des actions menées sur la commune qui vont dans ce sens, a su en faire preuve et montre la voie verte, une transition douce vers un cadre de vie toujours plus agréable pour les garnachoises, les garnachois, une démarche locale en faveur d’un défi global.
Bravo monsieur le Maire et l’équipe municipale pour cette réalisation qui, à l’inverse des freins, fait valoir des arguments économiques, écologiques et esthétiques.