Après une année d’absence, le Salon International de l’Agriculture (SIA) de Paris 2022 a repris ses droits suite à la pandémie de coronavirus. Je me suis rendue avec un grand plaisir sur le stand Vendée - Mouton Vendéen, afin de rencontrer les exploitants agricoles de notre département, et de mettre à l’honneur leur savoir-faire dans ce contexte où la souveraineté alimentaire nationale et européenne est parfois mise à l’épreuve. 

Grâce aux 4.910 exploitations agricoles du Département de la Vendée, l’agriculture représente l’une des principales forces économiques du territoire, l’équivalent de 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel

Un SIA c’est aussi un moment chaleureux d’échanges avec des professionnels engagés pour un terroir. Cette année, 18 éleveurs ont été sélectionnés pour présenter la richesse des races de nos campagnes. Avec sa façade maritime, la Vendée a aussi pu mettre en avant quelques-uns des produits de la mer. A ce titre, je salue les représentants de la Sardine de Saint-Gilles, celles des huitres IGP de Noirmoutier ou encore l’Organisation des Producteurs de Vendée avec les pêcheurs du thon rouge aux Sables-d’Olonne qui participent au rayonnement de notre région.

Eu égard aux compétences attribuées aux Départements (l’équipement rural, le remembrement, l’aménagement foncier, la gestion de l’eau et de la voirie rurale), cette collectivité est naturellement en première ligne pour faire face aux défis de demain. 

Je pense notamment à la problématique des départs en retraite dans nos exploitations agricoles. Ces dernières sont amenées à disparaitre jusqu’en 2024 au rythme de 500 cessations d’activité par an, faute de repreneurs. Pour enrayer ce déclin, le Département de la Vendée va consacrer 450 000€ en 2022 pour encourager l’installation des jeunes dans l’agriculture et favoriser la reprise des exploitations. 

Cette édition 2022 du SIA a aussi été marquée par le retour de la grippe aviaire, et en particulier dans notre département. A date du 18 mars, on y dénombrait 410 foyers confirmés d’influenza aviaire (H5N1), couvrant plus de 200 communes. L’objectif communément partagé entre les services de l’État, les autorités de santé publique mais aussi les collectivités territoriales, vise à abattre tout ce qui est possible d’abattre. Solution radicale, j’en conviens, mais une compensation financière est mise en place par le biais de France AgriMer. 

Enfin, dans le cadre de la Présidence Française de l’Union Européenne, et de la guerre en Ukraine qui vient déstabiliser le marché international de blé, nous nous devons de protéger davantage le tissu agricole français, et permettre ainsi à nos agriculteurs de mieux vivre de leur travail. En ce sens la loi Égalim II, d’octobre 2021, a introduit de nouveaux dispositifs de régulation et de transparence au profit d’une meilleure rémunération des agriculteurs français. Mais ses effets sont encore attendus.

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