EN VENDÉE
Semaine du 2 au 8 mai
Lundi 2 mai
Rencontre avec les élus : Foussais-Payré, Saint-Hilaire-des-Loges, Pissotte, Saint-Michel-le-Cloucq.
Mardi 3 mai
Rencontre avec les élus : Chaillé-les-Marais, Vouillé-les-Marais, La Taillée, Le Gué-de-Velluire.
Mercredi 4 mai
Dévoilement de la plaque 300 ans de la gendarmerie de Palluau.
Rencontre avec les élus : Maché, La Chapelle-Palluau.
Jeudi 5 mai
Commission des valeurs locatives de la Vendée.
Échanges avec le syndicat UNSA Éducation.
Inauguration du nouveau siège social Cocktail Vision (La Roche-sur-Yon).
Vendredi 6 mai
Réunion du Collège Départemental consultatif du fonds pour le développement de la vie associative.
Samedi 7 mai
Inauguration de l’espace de vie locale (Les Magnils-Reigniers).
Dimanche 8 mai
Cérémonie de la victoire du 8 mai 1945 (Les Sables d’Olonne).
Au contact des élus
Revitalisation des centres-bourgs
Le Sénat a récemment mené une enquête sur la revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs qui poursuivait un double objectif :
- Évaluer les dispositions de la loi ELAN et leur impact concret pour la revitalisation des centres-villes et centres-bourgs ;
- Examiner l’impact des deux programmes gouvernementaux « Action cœur de ville » et « Petites villes de demain ».
Ce même souci anime nos communes qui ne manquent pas de vision.
La commune de Saint-Hilaire-des-Loges, sélectionnée en 2021 comme commune test zéro déchet, a acquis la maison Sarrazin pour y mener un projet de bar-restaurant.
Les élus de Chaillé-les-Marais portent un projet de restaurant « bistronomique » (35 couverts, terrasse avec vue sur marais), en collaboration avec un couple de restaurateurs résidant sur la commune. Une salle de séminaire complètera l’ensemble qui pourrait proposer, à terme, une activité de location de bateaux et canoés. L’investissement est estimé à 1 million d’euros. Le déploiement d’une piste cyclable et la création d’un parcours pour découvrir le marais desséché en voiture électrique sont également à l’étude pour développer l’offre touristique. Ce service manque sur la commune dotée d’un véritable potentiel touristique rétro-littoral (Coteau calcaire, héronnière, maison du maître de digues…).
La commune de Vouillé-les-Marais a acquis une parcelle de 3 300 m2, près de l’église et de l’école. L’ambition serait de créer une salle de mobilité et de réhabiliter la maison existante en 10 logements temporaires à destination des saisonniers et apprentis.
Un important projet en cours s’initie à Maché avec la réhabilitation d’un bar-restaurant (extension des parties techniques et séparation en plusieurs lots) dont la commune est propriétaire. Une démarche est en cours pour récupérer la licence tabac dont la perte est consécutive à la liquidation du bar-restaurant. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de maintenir les services, et donc la fréquentation des commerces, sur la commune. La destruction d’un bâtiment, situé dans le centre-bourg, est également envisagée pour, en plus de mettre en valeur l’église, créer des places de stationnement (parking végétalisé) et libérer un espace constructible à terme.
La commune de La Chapelle-Palluau s’est dotée d’une salle moderne polyvalente, l’espace A Capella, permettant d’accueillir des spectacles (200 places assises, tribune modulable) et des événements festifs (bar et cuisine à disposition). Cette réalisation autofinancée (1,1 millions d’euros) est notamment motivée par le souhait de faire venir la culture dans la commune (résidence théâtrale, festival Air d’en rire…).
Écoles
Si Foussais-Payré et Saint-Michel-le-Cloucq redoutent une fermeture de classe, Pissotte doit gérer l’accueil d’élèves des communes environnantes dans son école privée (49 élèves au total) et les conséquences inhérentes dans les finances communales qui nécessiteraient une contribution des communes voisines.
Monsieur le maire de Chaillé-les-Marais me sensibilise à un problème induit par les REP. En effet, le dédoublement des classes suppose environ 25 % de coûts supplémentaires mais ceux-ci ne sont pas compensés par l’État. J’ai adressé un courrier au nouveau ministre de l’Éducation sur le sujet
Commune nouvelle vs. mutualisation
Le regroupement des petites communes ou, à défaut, la mutualisation des moyens humains et techniques font partie des réflexions de Foussais-Payré, de Vouillé-les-Marais et de La Taillée. Il est notamment question de mutualiser les dépenses de voirie, dans un premier temps, à l’échelle de l’ancienne intercommunalité Isles-du-Marais-Poitevin (10 communes). Pour l’anecdote, monsieur le maire de Vouillé-les-Marais Christian Denéchaud me précise que l’hypothétique commune nouvelle avec La Taillée n’en serait pas vraiment une puisque La Taillée a été séparée de Vouillé-les-Marais en 1906 !
Contraintes administratives
De plus en plus de communes sont confrontées à des lots infructueux au sein d’appels d’offres. C’est notamment le cas pour le projet de cantine-garderie à Vouillé-les-Marais. Foussais-Payré est confronté aux réserves des ABF pour un projet de parc photovoltaïque sur un ancien centre d’enfouissement. La réalisation d’un lotissement communal à Chaillé-les-Marais est retardée par l’obligation de fouilles archéologiques préventives… tardives. En réaction à ces deux derniers problèmes, j’ai écrit au Préfet de la Vendée et au Président du Conseil départemental pour inviter leurs services à une meilleure coopération avec les élus.
Chats libres
La Taillée fait partie des communes pionnières à avoir signé une convention « chats libres » avec la Fondation 30 millions d’Amis. L’ambition est de maîtriser, en collaboration avec des vétérinaires locaux, les populations de chats errants sans propriétaire par le contrôle de leur reproduction (stérilisation et puçage). La commune a également investi dans un lecteur de puces pour identifier les chiens errants.
Vendée double Coeur
La commune du Gué-de-Velluire a récemment obtenu le label « Vendée double cœur », distinction qui met à l’honneur les communes qui œuvrent au quotidien en faveur des associations et de leurs bénévoles.
300 ans de la gendarmerie de Palluau
Mercredi 4 mai, une plaque était dévoilée sur l’ancienne gendarmerie de Palluau pour célébrer les 300 ans de la gendarmerie. De nombreux maires des communes limitrophes ont tenu à être présents, aux côtés de madame le maire de Palluau Marcelle Barreteau, pour marquer leur attachement à la gendarmerie de Palluau et rappeler l’importance de son maintien.
J’ai rappelé à cette occasion l’importance que revêt une brigade de gendarmerie dans les territoires ruraux sur le sujet de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le 15 octobre dernier, la délégation aux droits des femmes que je préside a publié le rapport « Femmes et ruralités : en finir avec les zones blanches de l’égalité ». Ce rapport est le fruit d’un travail de plusieurs mois, la synthèse de nombreuses auditions qui a, non seulement, permis de dresser un état des lieux de la situation des femmes en milieu rural mais aussi de proposer des pistes d’amélioration.
Il apparaît au sein de cette étude que la mobilité est le problème numéro 1 pour une femme en milieu rural. Faute de mobilité découlent des difficultés pour accéder aux offres de soins, pour accéder à un emploi, à une formation, à l’information. Faute de mobilité découle l’isolement qui accentue et tait les violences faites aux femmes. 30 % des femmes vivent en milieu rural alors que 50 % des féminicides y sont perpétrés.
Pour une femme urbaine victime de violences, il existe un éventail de réponses qui peuvent lui offrir une protection, une échappatoire. En milieu rural, dans le silence de la nuit et dans l’intimité des foyers, le 17 constitue bien souvent le seul recours des victimes. Une statistique : Sur l’ensemble du territoire national, la Gendarmerie mène toutes les heures près de quinze interventions pour des faits de violences intrafamiliales. De par son maillage territorial, la Gendarmerie est parfois le seul service public disponible, le premier interlocuteur pour les femmes, comme pour leurs enfants, victimes impuissantes de ce qui s’apparente pour eux à des scènes de guerre ou de terrorisme.
Parce qu’elle est en première ligne dans cette lutte, la gendarmerie met en place des dispositifs en matière d’intervention et au niveau de sa permanence de lieux d’écoute. Passée l’urgence, l’accompagnement doit primer. Au cours du travail mené par notre délégation, la Gendarmerie s’est engagée à toujours mieux lutter contre les violences faites aux femmes, notamment en multipliant les maisons de confiance et de protection des familles ;
Protéger et servir, les missions de la Gendarmerie sont une réalité du quotidien pour les femmes, comme pour tous les citoyens.
Espace de vie locale - Les Magnils-Reigniers
Le monde associatif a beaucoup souffert, souffre encore, de la crise sanitaire actuelle. D’une manière générale, je serais tentée de dire que le vivre ensemble a souffert. Confinement, gestes barrière, distanciation sociale, tout a concouru à l’évitement depuis plus de deux ans. Progressivement, nous tentons de retrouver un comportement normal mais cela ne se fait pas sans mal, notamment pour maintenir les adhérents et remobiliser les bénévoles dans les associations.
Aux Magnils-Reigniers, j’espère que l’espace de vie locale inauguré le 7 mais, et dont je salue la réussite tant esthétique que fonctionnelle, pourra s’insinuer comme un accélérateur des reconnexions sociales indispensables à la vitalité d’une commune. La dynamique associative est une richesse et nous en savons quelque chose, ici, en Vendée, terre de bénévolat s’il en est.
Lors de cette dernière session parlementaire, deux textes en lien avec le monde associatif ont été votés et sont désormais appliqués. Issues de l’Assemblée Nationale et portés par des élus centristes, ces propositions de loi n’avaient pas initialement vocation à apporter une réponse contextuelle à la situation d’aujourd’hui puisqu’elles ont été déposées en 2018. Ces deux textes, rattrapés en quelque sorte par l’actualité, reconnaissent avant tout l’importance sociale et sociétale des associations, du bénévolat.
Le premier, la loi en faveur de l’engagement associatif, revêt deux aspects : la responsabilité financière du dirigeant bénévole, qui ne sera plus engagée à titre privé pour de simples négligences, et la promotion de l’engagement associatif auprès des plus jeunes.
Le deuxième texte, voté en parallèle, vise à améliorer la trésorerie des associations, notamment en permettant de conserver une subvention non dépensée, en donnant la possibilité à certaines associations d’intérêt général de gérer des biens immobiliers dont elles sont propriétaires.
L’espace de vie locale s’inscrit dans la volonté de développer l’attractivité du bourg de Beugné-l’Abbé, de créer un cœur de bourg, avec notamment la construction d’un commerce à usage multiple. Ces préoccupations font partie des travaux du Sénat et j’évoquerai à cet égard le rapport « soutenir le commerce en milieu rural », rédigé conjointement par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable et la commission des affaires économiques. Ce rapport présente 43 mesures déclinées en 10 axes, qui répondent à 3 enjeux majeurs :
- Améliorer la qualité de vie des français habitant en zones rurales ;
- Soutenir un développement commercial et artisanal harmonieux ;
- Maîtriser l’empreinte carbone liée à la consommation de proximité et préserver le pouvoir d’achat des français ruraux.
Parmi les axes figure la mise en place d’un nouveau programme d’actions territorialisées « 400 territoires de commerce », alimenté par un fonds de 600 millions d’euros sur 5 ans. Une autre proposition vise à soutenir la mobilisation des élus et des citoyens au service de la revitalisation commerciale.
En tant que représentant des territoires, le Sénat s’implique pour préserver, sinon restaurer, la vitalité des centres-villes et centres-bourgs, cœur de notre ruralité. Nous nous employons auprès des élus mais ce travail demeurera vain sans l’engagement d’une municipalité, sans l’impulsion du terrain et de ses forces vives.