Samedi 10 février, j’ai participé à l’inauguration du nouveau restaurant scolaire de Brem-sur-Mer.

Il fut un temps où la cantine marquait plus les esprits pour l’ambiance que pour ce qui pouvait y être servi, un temps où le cauchemar se nommait épinards ou choux de Bruxelles.

Heureusement, ce temps est révolu, les choses ont évolué et ce ne sont pas les élèves brémois qui vont nous dire le contraire. Les élèves et leurs aînés car, en plus d’avoir été agrandi, rénové, insonorisé, aménagé par niveaux, le restaurant scolaire de Brem-sur-Mer est accessible aux écoles privées et publiques et mutualisé avec l’Ehpad. Espace, confort, mutualisation, tel est le menu gagnant servi chaque jour à la cantine de Brem-sur-Mer.

Le menu gagnant vaut aussi pour nos pêcheurs et agriculteurs. La loi Egalim a notamment induit de nouvelles obligations pour la restauration collective. En faisant le choix de préparer sur place plutôt que de réchauffer une cuisine industrielle, c’est faire le choix de la proximité, du local, de la qualité. C’est privilégier des producteurs plutôt que des prestataires. Nos enfants ne se nourrissent pas d’appels d’offres.

Non, dans ce restaurant scolaire, nos enfants se nourrissent de produits frais, de fruits et légumes bio, de viande française et à des tarifs très abordables, plus abordables qu’une cuisine familiale. Cette accessibilité est importante car elle garantit au moins un repas équilibré chaque jour pour les enfants qui fréquentent l’établissement. Pour certains, ce sera le seul, ne l’oublions pas, et je me réjouis que déjà 98 % des élèves scolarisés à Brem-sur-Mer ont fait le choix du restaurant scolaire.

La pause méridienne a été au cœur des débats au Sénat lors des dernières semaines.

En effet, nous avons discuté et voté la proposition de loi visant la prise en charge par l'État de l'accompagnement humain des élèves en situation de handicap sur le temps méridien.

Depuis la loi pour l’égalité des chances, promulguée il y a 18 ans, la prise en charge des élèves par les AESH sur les temps méridien et périscolaire n’a jamais été traitée de façon satisfaisante et définitive. De plus, depuis un arrêt du Conseil d’État du 20 novembre 2020, il incombe exclusivement aux collectivités territoriales de supporter ce « service ». En conséquence, la collectivité avait donc le choix entre assumer le coût de l’AESH sur ses finances ou transmettre la charge de la garde ou de la dépense aux parents. Ces deux situations n’étaient pas acceptables. L’ambition de la proposition de loi est donc de compléter la loi pour l’égalité des chances en prévoyant la prise en charge par l’État des AESH sur le temps méridien. Lors de son allocution de politique générale, le premier ministre nous a assuré que cette PPL, votée au Sénat et souhaitée par le gouvernement, sera une réalité. Ce dispositif constituera, à n’en point douter, un soulagement pour les caisses de nos collectivités mais je suis bien consciente qu’il ne règle pas le problème de la précarité de la profession d’AESH, exercée à 93 % par des femmes. Nous pouvons d’ailleurs nous interroger sur la difficulté de devoir enchaîner 8 h – 18 h sans pause.

Bravo à monsieur le maire et son équipe municipale pour ce nouveau restaurant scolaire, dans cette belle réalisation pratique et moderne au sein de laquelle confort et gourmandise sont servis à tous les repas.

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