Mardi 8 janvier 2019, j’ai été reçue en mairie de Breuil-Barret par monsieur le maire Louis-Marie Briffaud, accompagné de l’adjointe Michelle Bodin (en charge du social – école – lien générationnel).

L’administration d’une petite commune rurale (650 habitants) et l’opportunité d’une commune nouvelle ont occupé l’essentiel de nos échanges.

Redoutant un manque de volontaires pour s’engager dans la prochaine mandature, ce que monsieur le maire appelle « le syndrôme de Saint-Sulpice (en-Pareds) », et constatant que la démographie est en baisse, « Breuil-Barret ne pourra exister qu’avec les autres ».

Une école privée compte 58 élèves, répartis en 3 classes. La baisse des naissances dans la commune pourrait poser problème à court terme.

De nouvelles contraintes administratives pèsent dans le budget de la commune. Le prélèvement à la source a contraint la secrétaire de mairie à suivre une formation… pour 2 bulletins de salaire. La commune a dû faire appel à un expert en raison de la nouvelle législation du cimetière. « Ces coûts importants auraient pu être partagés ».

Breuil-Barret appartient à la communauté de communes du Pays de la Châtaigneraie. Elle regroupe 18 communes, soit 16 000 habitants. Un projet de mutualisation à l’échelle de la communauté de communes a été envisagé mais peine à se concrétiser.

Depuis plusieurs années, monsieur le maire soutient l’idée de créer une commune nouvelle communautaire. Une pré-étude a d’ailleurs été actée à 11 communes pour « comprendre l’évolution des besoins du territoire et d’envisager les scénarios de structuration des collectivités territoriales les mieux adaptés pour y répondre sur un plan tant géopolitique, stratégique qu’économique » (bulletin municipal de Breuil-Barret janvier 2019).

Ces problèmes communs à de nombreuses petites communes font partie des préoccupations du Sénat au travers de rapports ou de propositions de loi, notamment :

• Le statut des élus,
• La représentation des petites communes au sein des conseils communautaires,
• L’organisation des communes nouvelles à la diversité des territoires.

Malgré tout, Louis-Marie Briffaud apprécie la fonction de maire, « une mission ingrate et passionnante qui nous amène à régler les problèmes de chiens, comme ceux du territoire. »