Vendredi 4 juillet, j’ai pris la mer pour une courte traversée à destination du point le plus occidental de Vendée, au large de Saint-Gilles-Croix-de-Vie : l’Île d’Yeu.

Si je me basais sur le nombre de sollicitations pour évaluer le dynamisme d’une municipalité, nul doute que l’Île d’Yeu apparaîtrait dans les premiers du classement. N’allez pas imaginer que je pense à mal quand je dis cela. Sollicitation ne veut pas seulement dire contestation, revendication. Sollicitation veut également signifier une collectivité qui va de l’avant, qui investit du temps et de l’énergie au service de la commune, des concitoyens. Concernant le temps, à l’Île d’Yeu comme sur le continent, nous en manquons tous. À propos d’énergie, force est de constater que les insulaires en manquent plus que les continentaux ou, tout du moins, pas au même prix.

C’est pour cela que l’île, engagée dans le programme Yeu 2030, est à la pointe en matière de transition énergétique. C’est ici que circule le plus grand nombre de voitures électriques par rapport au nombre d’habitants ; une station hydrogène est en service depuis le début de l’année ; il y a certainement plus de vélos que d’habitants sur l’île ; le futur site du parc éolien offshore, en plus de produire une énergie verte, va créer des emplois sur l’île. Enfin, le projet de parc photovoltaïque à la pointe des Corbeaux, sur l’ancien site d’enfouissement technique, est toujours en discussion malgré les difficultés administratives et réglementaires. J’ai d’ailleurs accompagné monsieur le Maire au ministère de l’environnement, en décembre 2018, pour défendre ce projet ambitieux.

Ce vendredi 4 juillet, nous avons inauguré une autre transition, celle du front de port. La précédente configuration datait des années 70, de cette période durant laquelle Georges Pompidou clamait qu’il fallait adapter la ville à l’automobile. Aujourd’hui, les attentes ont évolué, les habitants et, à plus forte raison, les touristes privilégient les circulations douces. À pied, à vélo, nous voulons pouvoir flâner en toute sécurité, marier l’utile à l’agréable, se déplacer et bouger. Le front de port pour une île, c’est l’entrée de la ville, c’est la première et la dernière image que le visiteur conserve. Avec ce nouveau Port-Joinville, chacun y trouve son compte, le touriste se sent mieux accueilli, plus en sécurité. Le résident y gagne en confort, avec des trottoirs larges, avec un marché fixe, avec un meilleur stationnement grâce aux bornes lumineuses. Les professionnels, associés à la réflexion, ne sont pas pénalisés, ils pourront continuer à travailler dans ce Port-Joinville mis en beauté, dans ce nouvel espace adapté et pensé pour tous, dans un souci de cohérence, d’unité visuelle. Bravo pour cette magnifique réalisation, pour cette réflexion commune au service de l’ensemble des usagers. Bravo à monsieur le Maire et son équipe municipale pour la construction d’un territoire en transition. On peut être isolé sans pour autant être déconnecté.

En marge de cette inauguration, monsieur le Maire m’avait concocté un programme varié à la rencontre des îliens.

J’ai tout d’abord rencontré des médecins du centre médical. Il ne saurait être question d’une île déserte en termes d’offre de soins. L’équipe municipale a engagé de nombreuses démarches en ce sens il y a plus de 10 ans. Aujourd’hui, 7 médecins salariés exercent la médecine générale, l’hospitalier et l’urgence. Un système d’auto-remplacement leur permet de gérer les plannings. 4 postes de dialyse fonctionnent avec le soutien d’une infirmière. Je souhaiterais approfondir ce modèle et étudier le projet d’extension qu’ils portent.

Vice-présidente de la mission commune d’information sur le sauvetage en mer, j’ai visité le sémaphore Saint-Sauveur, en compagnie du Major Alain. Ce poste de surveillance a été un maillon du dispositif mis en place au moment du naufrage de canot SNSM des Sables d’Olonne. Cette visite m’a permis de mieuxcomprendre l’organisation du sauvetage en mer et d’appréhender le maillage des sémaphores sur notre littoral français. En compagnie duprésident de la station SNSM de l’Île d’Yeu Éric Taraud et le capitaine de la compagnie vendéenne qui relie l’île d’Yeu à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, nous avons pu évoquer des problématiques du sauvetage en mer : système, bénévolat, financement, moyens humains…

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