EN VENDÉE
Visite de Saint-Hilaire-des-Loges
J'ai été reçue le vendredi 8 juin en mairie de Saint-Hilaire-des-Loges par madame le maire Elisabeth Lebon. Elle était accompagnée de la 4è adjointe Marie-Christine Lucas et du conseiller municipal Jacques Puaud.
Il faut se rappeler que le conseil municipal actuel est en place depuis février 2018. En novembre 2017, 16 élus, adjoints et conseillers, démissionnaient pour marquer leur opposition au maire en place. De nouvelles élections s’imposaient et c’est la liste d’opposition, menée par Elisabeth Lebon, qui s’est vue confier l’administration de la commune de 1 963 habitants.
Si madame le maire déplore une commune assez endettée (capacité de désendettement sur 5 ans), cela n’empêche pas la nouvelle municipalité d’envisager des travaux nécessaires, comme la réhabilitation de la mairie, actuellement en cours (la mairie a déménagé temporairement dans le foyer des jeunes) ou le projet de réhabilitation de la « Maison Paquereau » en maison des associations.
Elisabeth Lebon, maire enthousiaste qui prend plaisir à la fonction, se félicite d’être entourée d’un conseil municipal composé de nombreux jeunes très motivés, souvent actifs et jeunes parents. Cela n’est pas sans conséquence et pose le problème du statut de l’élu.
La scolarité est longuement évoquée au cours de notre échange. Saint-Hilaire-des-Loges compte deux écoles primaires et un collège. Un service de restauration scolaire, géré par la commune, accueille les élèves. Bien que la démographie soit assez stable malgré l’absence d’emploi sur la commune, la municipalité envisage l’avenir en prêtant une oreille attentive à la convention de ruralité mais le centre des préoccupations de la municipalité est ailleurs.
En effet, une école privée hors contrat, Escasdass, est en cours d’installation dans les bâtiments, appartenant à la communauté de communes Vendée- Sèvres Autise, initialement conçus pour accueillir le feu-Institut Supérieur de l’écohabitat et des énergies renouvelables. La commune n’est pas opposée à accueillir une école privée hors contrat, bien au contraire, mais madame le maire, enseignante à la retraite, déplore l’absence d’emprise sur le projet. Sans parler d’ingérence, la municipalité n’est pas associée au montage du projet et n’a d’autre choix que de subir l’implantation de cette école. La proposition de loi visant à simplifier et mieux encadrer le régime d’ouverture des écoles privées hors contrat, pour laquelle j’ai été rapporteure, a été élaborée en s’appuyant sur des exemples similaires. Son application permettra aux élus une meilleure maîtrise des implantations et la possibilité d’un regard sur les projets.