EN VENDÉE
Visite de Saint-Julien-des-Landes
Lundi 29 octobre, j’ai été reçue en mairie de Saint-Julien-des-Landes par le maire Joël Bret, accompagné des adjointes Mireille Peillet et Chantal Guérineau.
Tous les touristes ne se massent pas sur la côte pour profiter de la Vendée. Il existe de nombreuses offres, différentes et plus accessibles, dans les communes rétro-littorales dont fait partie Saint-Julien-des-Landes. N’ignorant pas cela, je suis tout de même surprise par la capacité d’accueil de la commune, la plus forte du département, qui compte 4 500 emplacements. Le tourisme représente par conséquent un apport non négligeable au budget, soit 60 000 € de taxe de séjour sur les seuls mois de juillet et août.
L’attrait n’est pas que saisonnier puisque la commune est passée de 1 481 à 1 810 habitants en 4 ans (2014-2018). Saint-Julien-des-Landes constate un rajeunissement de sa population sur les 15 dernières années. À la fin des années 90, la commune comptait 3 classes dans une école privée. Avec un effectif scolaire multiplié par 3, il y a aujourd’hui 240 élèves répartis en 9 classes (6 classes dans l’école privée, 3 classes dans l’école publique ouverte en 2014).
En 2011, la municipalité a mené une étude sur l’évolution du centre-bourg, par un architecte. Le regroupement des commerces est un des projets-phare de l’équipe municipale. Aujourd’hui, une supérette, une pharmacie et un café sont installés dans des bâtiments distincts appartenant à la commune. En janvier 2019, la construction d’un pôle commercial sur la place Simone Veil, à l’initiative de la mairie, débutera pour réunir les 3 commerces sur un même espace (coût des travaux : 718 106 €, source : Ouest France du 28 novembre 2018). Il était envisagé que le bâtiment abritant actuellement la supérette puisse être transformé en restaurant mais ce projet est contrarié par l’ouverture, toutefois appréciée, d’un restaurant en périphérie.
Une résidence pour personnes âgées constitue un autre dossier important. Un projet de béguinage, en plein centre-bourg sur une surface de 2 700 m2, devrait voir le jour en collaboration avec Vendée Logement (La municipalité serait locataire de Vendée Logement et sous-louerait aux résidents).
Un transfert de la mairie est également envisagé sur le site de l’ancienne cure afin de permettre un meilleur accès et une meilleure visibilité.
Comme de nombreux maires, en plus de déplorer les tracasseries administratives inhérentes à la fonction, les normes et les contraintes, Joël Bret a « le sentiment de ne plus avoir la décision entre les mains, de devoir appliquer la décision qui vient d’en haut ». Suite au Congrès des Maires, il semble que le gouvernement ait pris acte de ce ras-le-bol général et s’inspirera du récent rapport de la délégation sénatoriale aux collectivités locales et à la décentralisation pour offrir un vrai statut aux garants locaux de notre République.
Malgré de récentes tensions en raison d’un projet photovoltaïque, Joël Bret salue le travail réalisé au sein de la communauté de communes Pays des Achards.