EN VENDÉE
Visite d’ORCAB à Rocheservière
Sollicitée au sujet de la tension sur le marché des produits du BTP, je suis allée à la rencontre du directeur général de la coopérative ORCAB Stéphane Windsor le vendredi 3 décembre 2021 à Rocheservière.
ORCAB (ORganisation des Coopératives d’achat pour les Artisans du Bâtiment) est un groupement de coopératives d’achats (38 coopératives membres) qui totalise plus de 8 300 entreprises artisanales adhérentes (+ 20 % entre 2014 et 2020). 5ème groupement national multi-spécialiste en parts de marché, il a réalisé un chiffre d’affaires de 967 millions d’euros en 2020.
Créée en 1990, ORCAB est présent sur un tiers des départements français (métropole uniquement), soit 10 régions, son implantation comprend :
- 2 plateformes nationales – Rocheservière (85) et Fixin (21) ;
- 68 points de distribution ;
- 33 salles d’exposition de produits (3 salles supplémentaires sont en cours de réalisation) ;
- 5 espaces conseil.
Le groupement totalise 850 000 m2 de surface de stockage, pour une valeur de 100 millions d’euros de marchandise.
70 à 80 % des artisans vendéens sont membres de la coopérative.
75 personnes travaillent au service de la coopérative sur le site de Rocheservière (15 000 mètres carrés) qui abrite le service administratif et un espace de stockage.
Le directeur général Stéphane Windsor redoute les atterrissages de fin 2022. Alors que les carnets de commandes des artisans sont pleins à plus de 6 mois, les variations de prix des matières premières et les pénuries de marchandises risquent d’affecter la marge des entreprises du bâtiment malgré la probable hausse de chiffre d’affaires. Par ailleurs, le manque de main d’œuvre et l’augmentation de son coût vont devenir problématiques pour de nombreux clients. L’apprentissage constitue un autre sujet de préoccupation dans le domaine du BTP.
En cette période de projet de loi de finances pour 2022, nous évoquons également la demande portée par de nombreuses coopératives, dont l’ORCAB, concernant l’imposition des sommes investies dans une coopérative par une entreprise sociétaire. Concrètement, le développement des coopératives passe par l’actionnariat des sociétaires. Or, malgré le risque inhérent et le capital bloqué, les sommes investies par le sociétaire demeurent soumises à l’IS ou à l’IR.
Nous évoquons enfin la proposition de loi de ma collègue Marie-Pierre Rixain, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée Nationale, visant à accélérer l'égalité économique et professionnelle. Administrateur d’une banque coopérative, Stéphane Windsor se dit favorable à un amendement que j’ai déposé par lequel je propose de limiter à trois, au lieu de cinq actuellement, le nombre de mandats d’administrateur pouvant être simultanément exercés par une même personne au sein des conseils d’administration et des conseils de surveillance des sociétés anonymes. Cette recommandation de la délégation aux droits des femmes du Sénat, formulée dans le rapport d'information de Mmes Martine Filleul, Joëlle Garriaud-Maylam et Dominique Vérien sur le bilan de l’application de la loi Copé-Zimmermann de 2011, vise à libérer des places dans les conseils d’administration et des conseils de surveillance afin de permettre à davantage de femmes compétentes d'accéder aux fonctions d’administrateur.